ANGOSTURA BITTERS


ANGOSTURA (L’histoire d'Angostura Bitters) 
  
La légende commence avec Johann Gottlieb Benjamin Siegert.
Natif d’Allemagne, Johann Siegert, docteur en médecine, quitta son pays natal en 1820, attiré par le parfum de l’aventure. Il partit pour le Venezuela, pour se joindre à Simon Bolivar dans sa lutte contre le trône espagnol. Bolivar le nomma alors au grade de Chirurgien général à l’hôpital militaire de la ville d’Angostura.commence avec Johann Gottlieb Benjamin Siegert.

Siegert était avant tout un scientifique. Un scientifique doté d’un vif esprit d’investigation. Il avait vu bon nombre de soldats se battre non seulement contre l’ennemi, mais aussi contre de terribles fièvres et de violents maux de ventre.

Dès le début, le Dr Siegert était déterminé à fabriquer un remède tiré de la nature, et après 4 ans d’essais, étudiant et analysant les propriétés d’herbes et de plantes tropicales, il créa un mélange unique d’herbes et d’épices qu’il baptisa « Amargo Aromatico » ou Amer aromatique. C’était en 1824.

Le Dr Siegert espérait utiliser l’Amer pour soulager ses patients, son petit cercle familial et ses amis proches, mais l’histoire en décida autrement. De ces modestes origines, une industrie d’envergure internationale était sur le point de naître.

C’était une période de forte activité maritime dans les Caraïbes.
La ville d’Angostura, sur les rives du fleuve Orénoque, était un important centre d’échange.

Des bateaux marchands se pressaient à son port depuis les quatre coins du globe, leurs marins se plaignant souvent du mal de mer. Les habitants d’Angostura leur parlèrent bien vite des propriétés curatives du remède du Dr Siegert. C’est ainsi que les Amers aromatiques d’Angostura® entamèrent leur voyage à travers le monde. Le Dr Siegert fût tellement sollicité qu’il commença à envisager de produire ses Amers à une échelle industrielle.


En 1830, le Dr Siegert exporta ses Amers aromatiques exceptionnels vers l’Angleterre et vers Trinité. En 1850, il démissionna de ses fonctions dans l’armée vénézuélienne pour se concentrer sur la fabrication de ses Amers, dont la demande avait alors largement dépassé l’offre.

Quand le Dr Siegert mourut en 1870, les Amers aromatiques d’Angostura® avaient atteint une renommée internationale.

Le Dr Siegert avait créé en 1867 la société « Dr J.C.B. Siegert & Hijo », en association avec son fils Carlos. Deux ans après la mort du Dr Siegert, la société fût rebaptisée « Dr J.C.B. Siegert & Hijos », pour inclure le frère cadet Alfredo Siegert.

Carlos, que tout le monde appelait Don Carlos, se rendit compte qu’il avait en sa possession un produit exceptionnel. Bon vivant, habillé avec soin et aux manières irréprochables, Carlos fût un des premiers publicitaires.

Il présenta ses Amers à Londres en 1862. Le produit rencontra un franc succès associé à du gin, une boisson dont il a ainsi brisé le caractère un peu monotone. Les Amers aromatiques d’Angostura® devinrent dès lors l’ingrédient magique à ajouter dans toute concoction exotique. Carlos présenta son aromate à Paris en 1867 et à Vienne en 1873, puis à Philadelphie en 1876 et en Australie en 1879. Le sceau des Amers aromatique d’Angostura® était parfaitement établi.


L'installation à Trinidad


Le Venezuela n’avait pas atteint la stabilité politique promise par Simon Bolivar. Il y avait des conflits internes, et les dictateurs se suivaient les uns après les autres.

Carlos et Alfredo décidèrent de partir et choisirent l’île de Trinité, toute proche, comme pays d’adoption. Leur frère cadet Luis les rejoignit rapidement à Trinité, et les trois frères remontèrent leur commerce.

Les Amers aromatiques d’Angostura® firent leur fortune.

En 1903 Carlos Siegert mourut, suivi par Luis deux ans plus tard, faisant d’Alfredo l’unique détendeur de la formule secrète des Amers aromatiques d’Angostura®.

En 1904, Alfredo fut nommé fournisseur officiel de la cour du roi de Prusse, et de celle du roi Alphonse XIII d’Espagne en 1907. Il ouvrit le capital de sa société au public et la rebaptisa Angostura Bitters (Dr. J.C.B. Siegert & Sons) Limited. Trois ans plus tard la société était déclarée fournisseur officiel de la cour du roi George V d’Angleterre.

Alfredo perdit beaucoup d’argent en spéculant sur différents projets commerciaux, tant et si bien que la Maison d’Angostura passa aux mains de ses créditeurs.

La société traversa des épreuves difficiles, comme l’offre de rachat d’un distributeur américain et celle d’un homme d’affaire canadien, qui souhaitaient déplacer l’entreprise hors de Trinité.

Leurs efforts furent vains : quelque quarante ans plus tard, la famille Siegert reprenait le contrôle de la société.

La Maison du groupe Angostura


Au début du siècle, la société s’aventura sur le marché du rhum, au départ seulement pour embouteiller la production d’autres distilleries. Après plusieurs années de recherches intensives sur les méthodes de fermentation et de distillation, la société installa en 1945 une distillerie à la pointe de la modernité, devenant ainsi capable de produire du rhum à grande échelle.

A la fin des années soixante, la société avait étendu son réseau de distribution à travers plus de 140 pays, acquérant une stature internationale pour ses rhums de qualités, en plus de ses Amers aromatiques d’Angostura® mondialement connus.

En 1985 Angostura Limited eut la fierté de se voir décerner la prestigieuse Médaille d’Or du Colibri (Humming Bird Gold Medal), prix national qui récompensa sa contribution au secteur industriel de Trinité-et-Tobago.

Le 1er novembre de la même année, la société eut l’honneur de recevoir la reine Elisabeth II, qui visita le site lors de son voyage officiel à Trinité-et-Tobago. Elle dévoila la plaque marquant l’inauguration d’une nouvelle expansion de la distillerie. Cette inauguration était particulièrement importante pour la société, puisque cette dernière est la détentrice d’une Garantie royale de fournisseur attitré de la Reine. Cette garantie royale à fournir les Amers aromatiques d’Angostura® à la cour d’Angleterre est détenue par la société depuis plusieurs règnes. Cette distinction prestigieuse n’est accordée par la monarchie britannique qu’aux entreprises ayant un niveau d’excellence avéré, maintenant des normes de qualité élevées.

Ces dernières années, Angostura a doublé ses capacités de stockage et de distillation à Trinité, avec des volumes moyen de production qui sont passés de 1,3 millions de litres en 1960 à 20 millions de litres en 1998. En ce début de vingt-et-unième siècle, la capacité de rectification a atteint 50 millions de litres. Plus de 95% de la production est exportée à travers le monde.
Le cœur de la Maison d’Angostura est à présent situé sur un complexe de 8 hectares à Trinité, qui inclut des bâtiments administratifs, un musée, une galerie d’art, un auditorium, une boutique, un magasin de vin et spiritueux, une salle de réception et un centre d’accueil pour les visiteurs. En 1997 la compagnie installa une nouvelle ligne de production pour ses sauces, qui étaient jusqu’alors embouteillées aux Etats-Unis.

Les ventes croissantes des Amers aromatiques d’Angostura® ont participé à la définition du goût de la cuisine caribéenne.

Distillés à Trinité, à partir d’une recette inchangée depuis 1824, les Amers aromatiques d’Angostura® sont utilisables de mille et une façons. La formule d’origine est restée la même, une des rares formules dont le secret commercial a su être préservé, une marque internationale qui continue à donner au monde plus de saveur. Lisez son étiquette, qui est parfaite. Elle vous donnera un aperçu du produit, avec de nombreuses suggestions d’utilisation pour des sauces savoureuses, des gâteaux, des légumes, des viandes et aussi pour des cocktails.

Vous trouverez rapidement que les Amers aromatiques d’Angostura® sont indispensables, un subtil mariage d’arôme, qui relève et enrichit vos plats, transformant chaque repas en une expérience inattendue. Une bouteille d’Amers aromatiques d’Angostura® dans la cuisine est l’élément essentiel à tout bon cuisinier des Caraïbes.


Voir les vidéos :


  1. http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=lqkxJN-9598
  2. http://www.angostura-bitters.fr/historique/histoire.html




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